Ce lundi après-midi, la ministre du travail, Elisabeth Borne, a détaillé les consignes portant sur l’obligation du port du masque en entreprise.

C’est officiel. Le port du masque est désormais obligatoire sur les lieux de travail. Une généralisation déjà annoncée à la mi-août par la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Ce lundi 30 août 2020, la ministre a détaillé les consignes de cette nouvelle mesure dans une version provisoire du «protocole national du port du masque en entreprise». Le texte permet en effet quelques assouplissements sous certaines conditions bien précises, «au regard de la diversité des organisations et des environnements de travail», d’une part, et de «de la circulation du virus sur les territoires». Le document a été envoyé ce lundi après-midi aux syndicats, avant d’être publié sur le site du ministère.

Des exceptions sous conditions selon les zones géographiques

Il est quand même possible de retirer son masque à certains moments de la journée pour souffler un peu. Ces mesures peuvent différer selon le niveau de circulation du virus. Dans les zones «vertes», à faible circulation, elles sont de 4 ordres : existence d’écrans de protection entre les postes de travail, mise à disposition des salariés de visières, instauration d’une politique de prévention avec notamment la définition d’un référent Covid-19 et d’une procédure de gestion rapide des cas de personnes symptomatiques. Dans les zones «orange», à circulation modérée, cette exception s’applique uniquement  «aux locaux de grand volume et disposant d’une extraction d’air haute». Enfin, Dans les zones «rouges», à forte circulation, la faculté de déroger au port permanent du masque ne sera possible que dans les locaux bénéficiant d’une ventilation mécanique et garantissant aux personnes un espace de 4m2 (par exemple, moins de 25 personnes pour un espace de 100m2).

Les travailleurs en atelier épargnés

Le nouveau protocole national précise 2 cas pouvant faire l’objet d’une dérogation au port du masque : lorsque le salarié travaille seul dans son bureau et en atelier. Dans le second cas, «les salariés sont souvent amenés à effectuer des efforts physiques plus intenses que la moyenne», précise le document. Une exception à la règle est donc possible, à condition que la zone soit bien ventilée, que le nombre de personnes présentes est limité, qu’elles restent suffisamment éloignées les unes des autres et qu’elles portent une visière. Une déclinaison est donc attendue sur les chantiers à l’air libre. Toutefois, le port du masque reste obligatoire dans les véhicules «en présence de plusieurs salariés» et dans les établissements recevant du public.

Pour les activités qui s’avéreraient incompatibles avec le port du masque (par exemple, pour des interventions orales ou des prises de parole publiques limitées dans le temps, dans les espaces clos respectant les mesures organisationnelles définies), le ministère poursuit le dialogue avec les partenaires sociaux pour suivre cette mise en œuvre et définir des solutions. En fonction des indicateurs sanitaires, les autorités sanitaires peuvent convenir avec les partenaires sociaux d’encourager les employeurs à recourir plus fortement au télétravail.