Le texte avait suscité la colère de certains et avait été porté devant la justice. Le tribunal administratif a finalement tranché.

A vos masques, prêts, sortez. Ça y est, l’arrêté municipal imposant le port du masque en extérieur (dans certaines zones de forte affluence) à Nice est effectif. Pas plus tard qu’hier, le tribunal administratif niçois a validé le texte présenté par le maire de la ville, Christian Estrosi. Une décision vivement contestée par Jean-Marc Le Gars, ancien conseiller d’Etat et ex-président du conseil administratif, dénonçant «une atteinte à la liberté d’aller et venir». L’intéressé n’a donc pas hésité à attaquer devant cette juridiction l’arrêté pris par le premier magistrat niçois. Une demande de retrait immédiatement rejetée.

Une mesure « justifiée »

Selon le juge des référés, le texte est «d’une portée limitée dans le temps et dans l’espace» et «impose des restrictions justifiées par les circonstances locales», à savoir l’absence quasi généralisée du port du masque dans l’espace public, la situation géographique particulière de la ville (proche de l’Italie, très fortement touchée par l’épidémie), la forte affluence touristique et la présence d'un aéroport international «engendrant un flux important de déplacements». De plus, ce dernier «ne nuit pas à la cohérence des mesures prises par l’Etat», selon le juge, justifiant que le maire a agi «[dans le cadre] de son pouvoir de police générale».

8 communes supplémentaires concernées

C’est désormais au tour de la préfecture de prendre des dispositions. Cet objectif de santé publique avait d'ailleurs conduit plusieurs maires du département à prendre des arrêtés d'obligation de port du masque, comme à Nice. Leurs dispositions sont désormais intégralement reprises dans l'arrêté préfectoral, dont le manquement sera sanctionné d'une amende de 135€ (contre 35€ dans la version municipale). Le présent texte concerne 8 communes des Alpes-Maritimes : Biot, La Gaude, Menton, Mougins, Nice, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Saint-Laurent du Var et Vence, dans certaines zones bien déterminées (hyper-centres, zones commerciales ou touristiques, bords de mer, marchés...).