Dans un courrier adressé au ministre de l’Economie, le président des experts-comptables de la Région Sud demande l’extension du dispositif de chômage partiel à certains patrons.
La première vague l’aura montré, les chefs d’entreprise de moins de 50 salariés sont majoritairement ceux dont l’activité est arrêtée pour cause de mesures sanitaires. Et même s’ils ont déjà fait preuve d’une certaine capacité d’adaptation, cela ne suffit plus. «Nous avons la chance d’avoir un gouvernement qui a mis en place, rapidement, divers dispositifs pour soutenir l’économie française», admet Lionel Canesi, président de l’Ordre des experts-comptables Marseille-Région Sud, avant d’ajouter : «néanmoins il ne faut pas oublier les patrons». C’est pourquoi, le chef des experts-comptables de la Région Sud n’a pas hésité à s’adresser directement au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, dans une tribune publiée dans plusieurs médias ce lundi 2 novembre. Dans ce texte, il demande qu’il soit permis aux chefs d’entreprise enregistrant une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50% du fait de la crise sanitaire d’accéder à l’activité partielle, au même titre que leurs employés. Question de justice sociale. D’autant plus que, pour lui, «cela reviendra moins cher, sur le long terme, d’aider nos entrepreneurs dès aujourd’hui plutôt que de devoir gérer une vague de chômage et de défaillances économiques». Déjà lors de la première vague, la profession n’avait pas hésité à monter au créneau. Première recommandation : «nous devons arrêter d’opposer économie et sanitaire, sinon les pertes vont être catastrophiques». «Aujourd’hui, l’Etat met 15Mds€ sur la table tous les mois. Mais un jour il va bien falloir rembourser ces sommes», souligne Lionel Canesi.