Nouveau coup de pouce pour les entreprises du secteur tourisme et évènementiel. Le gouvernement a récemment annoncé le lancement des «PGE saison». Cette aide vient compléter les PGE classiques.
Il faut sauver l’activité saisonnière. C’est dans ce contexte que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé le lancement des «PGE saison». Déjà le 16 mars dernier, le président de la République promettait la mise en place d’un dispositif de prêts garantis par l’Etat (PGE) de 300Mds€ pour «répondre aux besoins de trésorerie des entreprises impactées par la crise du coronavirus».
Cette nouvelle aide sera disponible auprès des réseaux bancaires dès le 5 août et vient renforcer les dispositifs déjà en place pour les entreprises et professionnels «dont l’activité est essentiellement saisonnière». Cela concerne notamment les domaines du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, de l’évènementiel, du sport, du loisir et de la culture, «qui ont été durement touchés par l’interruption d’activité liée à l’application des mesures sanitaires».
Eviter le naufrage touristique
Le montant de cet emprunt peut représenter jusqu’à 25% du chiffre d’affaires annuel ou 2 ans de masse salariale, lorsqu’il s’agit d’une entreprise innovante ou de moins d’un an et doit être remboursé un an plus tard, avec la possibilité d’étaler les remboursements sur 5 ans maximum. Il existe une déclinaison «tourisme» du PGE prenant en compte les 3 meilleurs mois de l’entreprise sur l’année 2019 et permettant «d’intégrer le caractère saisonnier de l’activité». A titre d’exemple, pour un camping qui réalise 80% de son chiffre d’affaires sur 3 mois, le plafond passe ainsi de 25 à 80%. «Les entreprises concernées et leurs banques gagneront ainsi en marges de manœuvre pour dimensionner au mieux l’apport de financement qui permettra de faire face aux besoins de trésorerie liés au recul d’activité», développent les services de Bercy. L’idée avait déjà été évoquée le 14 mai dernier, dans le cadre du Plan tourisme, avec 18Mds€ investis par l’Etat. Dans le même temps, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat au Tourisme, n’écarte pas l’idée que certaines entreprises risquent de faire une année «blanche». D’après l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le secteur du tourisme accuse une perte de 320Mds$ au niveau mondial.