Dans le cadre de l'enquête EVA, l'INSEE va interroger les "jeunes" sur leur insertion dans la vie d'adulte.
Du 1er mars au 7 juillet prochain, ils seront 35.000 à être sondés sur leur situation -diplôme, emploi, logement, situation familiale- dans le but "d'éclairer", via leurs réponses, "les mesures de politiques publiques en matière de formation et d'insertion sur le marché du travail".
Ils, ce sont les 35.000 élèves tirés au sort en 2007, à leur entrée en 6e, pour représenter les 750.000 jeunes de leur génération dans le cadre de l'enquête EVA, pour "Entrée dans la vie d'adulte".
En 2015, à mi-parcours de cette étude qui prendra fin en 2023, 45% du panel, alors âgé de 18-19 ans, entamaient des études supérieures. Parmi eux, un peu d'un sur dix occupait un emploi, lié à leur formation dans la moitié des cas (apprentissage, stage). 30% des jeunes du panel restaient scolarisés dans le secondaire, 25% avaient quitté l'école. Pour ceux qui avaient déjà arrêté leurs études, l'accès et les conditions d'emploi étaient difficiles : seuls 37% occupaient un emploi, le plus souvent temporaire en CDD ou en intérim.
Les trois quarts vivaient encore chez leurs parents, même quand ils avaient un emploi.
En 2015, l'optimisme... et maintenant ?
Pendant les quatre prochains mois, l'INSEE interrogera les jeunes du panel qui ont terminé leur formation initiale pour connaître leur situation actuelle. Avertis par mail et par courrier postal du démarrage de l'enquête, ils pourront répondre "en 10 minutes" sur le web à un questionnaire relatif à leur formation/diplôme, situation vis-à-vis du travail (emploi, chômage, inactivité), conditions de logement et situation familiale. Une fois collectées et analysées, leurs réponses -"strictement confidentielles"- permettront à l'INSEE "d'éclairer les mesures de politiques publiques relatives aux problématiques actuelles rencontrées par cette génération : arrêt des études, difficultés en matière d'insertion professionnelle et d'accès à l'autonomie, relation entre diplôme et emploi".
Lors de l'enquête réalisée en 2015, 53% des jeunes se déclaraient "plutôt optimistes" pour leur avenir professionnel, 21% "plutôt inquiets". L'enquête 2021 donnera un éclairage sur la manière dont a évolué leur situation.