Après avoir atteint son maximum en 2014, le nombre de décisions d’expulsion diminue pour s’établir à sa valeur la plus basse en 2019.
Au cours de l'année 2019, les tribunaux azuréens ont prononcé 2.964 décisions d'expulsion de domicile pour loyers impayés (contre 3.034 en 2018). Un nombre en constante baisse depuis 2014. Pour autant, le taux d’expulsion pour 1.000 logements locatifs demeure plus élevé dans les Alpes-Maritimes (13,9/1.000) que dans la région Sud (6,8) et sur l’ensemble du territoire national (9,4). Les impayés de loyer résultent le plus souvent d’une baisse de ressources elle-même engendrée par un accident de la vie (perte d’emploi, problème de santé, perte d’un conjoint, divorce…). Le surendettement arrive loin derrière. Enfin, la difficulté à trouver un logement sur le département et la tension des marchés locatifs locaux aggravent la situation.
Dans la majorité des cas, le locataire se maintiendrait dans les lieux et le bailleur poursuivrait alors une démarche contentieuse. Mais en 2019, dans les Alpes-Maritimes, seulement 39% des locataires concernés par une décision d’expulsion se présentent à l’audience (37% au niveau national). Pour les inciter à faire cet effort pouvant leur éviter l’expulsion, depuis le 1er juin 2017, l’huissier de justice remet au locataire un document mentionnant l’importance de se présenter à l’audience et la possibilité de saisir le bureau de l'aide juridictionnelle pour pouvoir établir un calendrier pour le remboursement des dettes.