Après deux mois de confinement, de nouvelles habitudes de consommation ont vu le jour. Les services de drive et la consommation locale, notamment, embrassent un franc succès.

Le confinement a chamboulé les habitudes de bon nombre de Français. «Les chercheurs affirment qu'il faut 66 jours en moyenne pour acquérir de nouvelles habitudes», affirme Nicolas Hammer, cofondateur de Critizr, plateforme de centralisation et de gestion de la satisfaction et de l’expérience client. Le numérique, notamment, est ressorti comme l’une des grandes tendances. Et pour cause, l’économie digitale a permis, en grande partie, une continuité de l’activité à l’échelle mondiale. Autre constat, «22% des Français se disent nouvellement convertis au numérique pour des activités du quotidien», analyse Bruno Valentin, cofondateur de Pôle Company, agence de communication niçoise. Qu’il s’agisse de faire ses courses, se divertir, s’informer, travailler… le digital s’est imposé dans la vie de nombreux Français. Mais le numérique n’est pas la seule tendance à se dégager. La notion de «proximité» est en effet (re)devenue une valeur non-négligeable. «Nous avons constaté, durant la période de confinement, et encore après, une forte hausse du commerce de proximité, qu’il s’agisse des grandes surfaces ou bien de commerces plus petits», note Nicolas Hammer. «Les gens veulent passer moins de temps dans les magasins et dans les transports», privilégiant ainsi les commerces qu’ils connaissent.

Drive et local, le combo gagnant

Autre tendance renforcée par la crise sanitaire, l’explosion des drive. «Beaucoup d’enseignes se sont mises à proposer ce service, même les petits commerçants.» Une tendance «qui perdure» post-confinement, dans les grandes surfaces notamment, bien que les consommateurs «se réapproprient petit à petit l’espace public». «Certains ont découvert ce mode de fonctionnement avec le confinement», souligne Nicolas Hammer. Une habitude de consommation traduisant une volonté d’éviter les rayons des supermarchés et autres surfaces de vente. «Les gens se sentent plus en sécurité, ils font leurs courses sans sortir de leur véhicule et n’ont donc aucun contact avec les autres clients», explique Nicolas Hammer. C’est aussi le grand retour des produits français sur les étals. «Durant la crise  sanitaire, les grandes enseignes se sont approvisionnées exclusivement en France», confirme le cofondateur de Critizr. D’où la «légère augmentation des prix». Un approvisionnement local «gage de confiance auprès de la clientèle». Reste à voir si ces habitudes perdurent après l’ère «post-covid».