Cet établissement se veut comme un centre d'accompagnement pour le patient et son entourage, avant, pendant et après la maladie.
Dans les Alpes-Maritimes, ils étaient environ 4.000 patients suivis pour un cancer en 2020. Chaque année, 9.000 nouveaux cas sont diagnostiqués dans le département. Défi de santé publique, le cancer, qui recouvre plus de 100 maladies, va selon les experts encore progresser. Face à ce fléau, le Conseil départemental, le centre Antoine-Lacassagne de Nice et la Ligue contre le Cancer 06 s'associent pour créer un institut du cancer, qui ouvrira ses portes en septembre 2022 (mais dont l’emplacement n’a pas encore été décidé). Ce futur centre sera baptisé "Institut Axel Kahn", une décision qui fait sens puisque le célèbre généticien, lui-même emporté par la maladie en juillet dernier, a toujours milité pour mettre le patient au cœur du parcours de soin.
Un centre d’accompagnement plus que de soins
A l’inverse d’un hôpital ou d’un institut classique proposant des thérapies de soin, cet établissement aura pour mission de "faciliter le parcours de santé et de vie des malades", avec une prise en charge du patient -et de son entourage- avant, pendant et après la maladie en proposant une offre de soin globale et personnalisée. Une dizaine d’agents seront chargés d’animer cette structure "hors les murs de l’hôpital", avec des professionnels de santé mais aussi des psychologues et des esthéticiennes, notamment. "Une évolution nécessaire du modèle de prise en charge que de permettre aux patients fragilisés transitoirement par un cancer et ses traitements de recevoir des soins de bien-être, de l’attention, des conseils, des informations par des professionnels de santé du Centre en dehors de l’environnement stressant de l’hôpital", pour le Pr Emmanuel Barranger, directeur général du centre Antoine-Lacassagne. Le centre sera gratuit et accessible pour tous les maralpins, patients, proches ou aidants.
Prévenir la maladie
Autre spécificité, cette nouvelle structure va également collecter, protéger et étudier les données des malades du cancer pour améliorer la recherche en intelligence artificielle pour mieux prévenir la maladie. Avec pour projet de mettre en place, au sein du futur institut un "centre de vérification" pour détecter en amont les possibles facteurs de déclenchement d’un cancer. "Des check-up seraient réalisés tous les 6 mois ou tous les ans pour détecter les facteurs de risque et réduire théoriquement l’incidence des cancers en améliorant nos conditions de vie quotidienne" explique le Pr Emmanuel Barranger.