Ce lundi matin, le Premier ministre a annoncé que l’application StopCovid allait subir une importante mise à jour le 22 octobre prochain.

La première version de l’application de traçage n’a pas embrassé un franc succès, comme espéré. A la base présentée comme «une des clés du déconfinement», StopCovid a été téléchargée 2,3 millions de fois mais n'a permis de notifier que 72 contacts à risque, selon des chiffres fournis par la Direction générale de la santé (DGS) à la mi-août. Même le chef du gouvernement, Jean Castex, avait avoué ne pas l’avoir téléchargée et avait été très critiqué à la suite de cette révélation. Or, l’efficacité de cette application repose sur son nombre d’utilisateurs actifs. Plus il y aura de détenteurs et plus celle-ci sera efficace. Interviewé au micro de France Info dans la matinée du 132 octobre, le Premier ministre a annoncé une «importante mise à jour» de la plateforme StopCovid, qui deviendrait alors Alerte Covid (selon les informations révélées par Europe 1) à compter du 22 octobre prochain. «A ce moment-là, je téléchargerai l’application», a-t-il affirmé, comme pour se rattraper, avant de justifier : «la réalité de la 2e vague est là, il ne peut y avoir de relâchement».

Nouveau nom et nouvelles fonctionnalités

Pour rompre totalement avec la première version, l’application change de nom, comme indiqué plus haut, et deviendra Alerte Covid. Cette nouvelle version présentera plusieurs changements majeurs, comme la possibilité d’installer des alertes locales afin d’être tenu au courant de la situation et des restrictions en vigueur sur son territoire. Autre évolution très attendue : le temps de contact nécessaire entre deux utilisateurs pour qu’une notification soit envoyée à l’un en cas de test positif chez l’autre devrait passer à 5 minutes, contre 15 actuellement. Une évolution qui s’accompagne d’un changement de prestataire. La société CapGemini, jusqu’à présent cheffe de projet sur ce dossier, va devoir céder sa place. Elle sera remplacée par une autre entreprise désignée par procédure d’appel d’offres en cours.

Enfin, selon les annonces du secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O, le plafond mensuel des dépenses dédiées à la mise en œuvre et au fonctionnement de l’application sera «doublé», passant ainsi de 100.000€ à «probablement autour de 200.000€».