Cet outil a récemment fait l’objet d’un programme de recherche auprès de 6 infirmières biotoises. Coup d’œil sur cette machine futuriste alliant sciences et bien-être.
On n’arrête pas le progrès. Et comme la science ne finira jamais de nous surprendre, il est désormais possible d’améliorer sa santé globale… en restant allongé. Cette prouesse, c’est ce que promet le Rebalance Impulse, outil issu des neurosciences appliquées et développé en partie à Sophia Antipolis par Philippe Avice et sa petite armée de chercheurs. Une technologie hybride, au croisement de la thérapie cognitive, de la chromothérapie, de la méditation, de l’hypnose et de la pleine conscience. Un savant mélange dont l’objectif principal reste la réduction du stress chronique, mal qui touche «2/3 de la population occidentale». «Il ne s’agit pas d’une sieste», souligne le chercheur. Allongé en position «zéro gravité», le patient réalise des exercices dictés par la machine : respiration, imagerie mentale… Le tout assisté par un jeu de lumières. Et au travers d’exercices très simples : «par exemple, vous devez suivre une lumière et caler votre respiration dessus», illustre Philippe Avice. Les bénéfices sont nombreux : détente neuro-musculaire, diminution du stress chronique, amélioration du sommeil et des défenses immunitaires, accroissement des capacités de concentration et de mémorisation… «La posture est très importante car elle permet d’être entièrement relâché.» Une position notamment adoptée par les astronautes lors des décollages.
Des résultats déjà prouvés dans le monde du sport
Ces exercices peuvent paraître à première vue anodins. Et pourtant : «en 2 ou 3 séances de 30 minutes, vous pouvez ressentir les mêmes résultats obtenus avec plusieurs mois de méditation, voire parfois plusieurs années». Une promesse qui fait rêver. Tout le long de la séance, la personne qui réalise les exercices est équipée d’un casque de «neurofeedback». Autrement dit, les ondes cérébrales du patient sont analysées en temps réel. Un bracelet permet également d’observer le système nerveux autonome, la variabilité cardiaques et autres données médicales. «Cela nous permet d’observer instantanément l’efficacité de chaque type d’exercice.» Car il faut noter que «certains fonctionneront mieux sur une personne que sur une autre», précise Philippe Avice. «En plus d’observer ce qui se passe au niveau cérébral, nous prenons note des facteurs de stress au niveau sanguin.» Après plusieurs années d’expérience, Philippe Avice en a fait le constat, «la plupart des gens qui sont soumis au stress ne possèdent pas un système immunitaire suffisamment équilibré». Les séances effectuées avec le Rebalance Impulse vont permettre de le renforcer. A la fin, l’état d’humeur, la somnolence, la vigilance et les douleurs musculaires sont évalués à partir d’échelles visuelles analogiques.
Un concept qui suscite aussi un vif intérêt dans le mode du sport : «beaucoup de sportifs viennent faire quelques séances avant de grosses compétitions». C’est d’ailleurs là que le concept Rebalance Impulse trouve ses origines, dans un projet de recherche adossé au monde du sport professionnel, dès 2012 (recherche menée sur plus de 600 sportifs de différentes nationalités). L’objectif initial ? Développer une solution issue des neurosciences appliquées permettant aux athlètes de gérer et de contrôler leur niveau de stress. «Nous avons aussi beaucoup de demandes émanant d’entreprises, notamment pour leur personnel.»