Le barreau de Nice aligne un équipage au départ de la célèbre régate corporative, qui réunit du 16 au 19 septembre à Marseille des professionnels du droit français et internationaux.
L'événement fête ses 30 ans et a parcouru un sacré chemin depuis ses débuts : de 25 bateaux lors de l'édition inaugurale, la Juris'Cup en affiche aujourd'hui 130 pour près de 2.000 participants de multiples nationalités, avec pour règle incontournable des équipages composés au moins pour moitié de juristes. Notaires, huissiers, magistrats, juristes d'entreprise, professionnels de l'immobilier, étudiants en droit... et bien sûr avocats, l'événement étant né en 1991 à l'initiative d'avocats marseillais taraudés par une question existentielle -"le droit de la plaisance existe-t-il ?"- et mus par une furieuse envie de "renouer les liens entre juristes". Banco pour un rendez-vous qui deviendra récurrent dans la cité phocéenne, avec en introduction une journée de travail axée sur le droit de la plaisance et, pour suivre, trois journées moins studieuses mais tout aussi sérieuses de régates, pour un long week-end ponctué de moments festifs.
L'opportunité de coupler au sport des soirées et réunions professionnelles, explique le bâtonnier de Nice, Thierry Troin. "La conférence des bâtonniers se réunira à Marseille plutôt qu'à Paris, le CNB y tiendra une AG décentralisée... C'est l'occasion pour toute la profession de se retrouver dans une bonne ambiance après le Covid, après les confinements, et d'échanger professionnellement et sportivement". Car pour la première fois depuis une dizaine d'années, le barreau de Nice aligne un équipage au départ de la Juris'Cup. A bord, Krystel Gillard, Sophie Gorse, Aude de Premare, Fanny Lecadre, Julien Prandi, et deux "quasi-professionnels", sourit Thierry Troin, Frédéric Bourguet Maurice et Gilles Chatenet, avec dans le rôle du directeur sportif le bâtonnier élu Adrien Verrier, qui concourront sur... Le Vieux Farceur, un Grand Surprise 31 pieds loué pour l'occasion. "Ça ne coûte rien à l'Ordre, nous sommes soutenus par des sponsors", précise Thierry Troin, visiblement ravi de ce regain d'intérêt des robes noires niçoises pour la régate après des années de forfait faute de moussaillons volontaires.
Un barreau en forme
"Je suis très heureux que nous ayons des projets sportifs", poursuit le bâtonnier Troin. C'est que le barreau de Nice s'entretient : voile, ski, golf, beach-volley... Les avocats nissarts manquent rarement une occasion de mouiller le maillot lors de compétitions organisées par des partenaires, mais aussi à l'occasion d'événements 100% maison, avec un club de foot hyperactif -une soixantaine de footeux bien en jambes et un récent tournoi inter-barreaux qui a réuni une centaine de joueurs- et même une équipe féminine dans les tuyaux, et un quinze de rugby. "Ce sont pour l'instant les deux seules disciplines pour lesquelles nous sommes structurés en association", mais Thierry Troin, dont la fin du bâtonnat approche, ne cache pas son souhait de créer au sein du barreau de Nice un club omnisports.