La mesure a été annoncé le 23 septembre dernier mais doit encore faire l'objet de discussions avant d'être actée.
C’est un petit pas de plus vers l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Le congé paternité devrait passer à 28 jours (comprenant les 3 jours de congé de naissance), contre 14 actuellement, et l’introduction d’une part obligatoire «d’au moins 7 jours». ». Dans le cas d’une grossesse multiple, 7 jours supplémentaires seront ajoutés, comme c’est déjà le cas actuellement. Une première depuis sa création en 2002. L’annonce a été faite le 23 septembre dernier par le président de la République, Emmanuel Macron, au cours d’un déplacement dans un centre de protection maternelle et infantile dans l’Essone.
La mesure doit prendre effet à compter du 1er juillet prochain et doit être inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021. Coût estimé de la mesure : un peu plus de 500M€ pour une année pleine. Une somme non-négligeable au moment où la Sécu doit faire face au séisme sanitaire. Sans compter la réticence de certains partons.
Des discussions toujours en cours
Cette réforme concerne le conjoint salarié de la mère de l’enfant «ou la personne salariée liée à elle par un pacte civil de solidarité ou vivant maritalement avec elle». En cas de refus, l’intéressé se heurtera à une amende de 7.500€. Une décision qui donne suite aux travaux réalisés par la commission des 1.000 premiers jours de l’enfant, sous la houlette de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre de profession. Elle répond ainsi à 4 grandes problématiques : l’implication des pères dans l’éducation des enfants, l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, le rééquilibrage des tâches familiales et le bien-être de l’enfant. En effet, outre la dimension égalité homme-femme, un rapport de la commission montrait, «sur des bases scientifiques», que 14 jours étaient largement insuffisant pour «nouer un lien d’attachement avec le père». Néanmoins, il faudra encore patienter pour passer d’un droit proclamé à un droit réel. En attendant, les discussions se poursuivent avec les différents partenaires sociaux.