D’après un bilan publié par le ministère du travail, la crise du Covid-19 aurait permis le renforcement la négociation collective et une intensification du dialogue social.

Un cru 2019 «à mettre à l’honneur» : la barre des 1.000 accords de branche a de nouveau été franchie et, de manière générale, plus de 80.000 accords d’entreprise ont été conclus en 2019. Soit une hausse de 30% comparé à l’année précédente. Une augmentation «particulièrement notable dans les petites entreprises» qui ont conclu plus de 19.000 accords, soit une augmentation de 44% par rapport à 2018. Le thème des salaires est l’un des plus abordés par les partenaires sociaux avec 418 avenants signés. Viennent ensuite l’égalité professionnelle avec 229 accords, ou encore la formation professionnelle et l’apprentissage avec 200 accords signés. «Seule la négociation interprofessionnelle continue de diminuer», précise le ministère du Travail.

L’année 2019 marque également la pleine prise en main par les acteurs de l’ensemble des dispositions législatives et règlementaires introduites par les dernières réformes en matière de négociation collective. Du côté des négociations de branche, la prise en compte des spécificités liées aux très petites entreprises, à travers les clauses dédiées et la possibilité de «verrouiller» certaines thématiques, ont été inscrites à l’agenda social. Au 31 décembre 2019, plus de 53.000 établissements ont mis en place un comité social et économique (CSE), dont environ 7.000 par accord.

Un climat de crise favorable au dialogue 

Une progression boostée par la crise du Covid-19, qui a donné lieu à un dialogue social dense : 528 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été signés entre le 1er mars et la mi-octobre, soit 78% de plus qu’en 2019 pour la même période. Par ailleurs, la négociation collective est au cœur des réponses apportées à la crise épidémique, à travers notamment le dispositif mis en place par l’ordonnance du 25 mars 2020 portant sur les mesures d'urgence en matière de congés payés ainsi que le dispositif de l’activité partielle de longue durée, mobilisables uniquement par accord collectif.