Créer un système de prévision et d’alerte duplicable, adapté aux crues torrentielles et au risque de pollution des eaux sont les objectifs principaux de ce projet pour lequel l’Agglomération Cannes Lérins a été désignée pilote.

Ce vendredi 18 décembre s’est tenue la journée de clôture du projet européen Risq’Eau, programme européen de coopération interrégionale entre la France et l’Italie (territoires Alcotra) pour la prévention des inondations et de la pollution des eaux, dont l’Agglomération Cannes Lérins a été désignée pilote. Plusieurs tables rondes se sont déroulées en visioconférence et les différents partenaires ont pu présenter les actions menées dans le cadre de ce travail collaboratif transfrontalier. Le projet, pensé dès octobre 2015, résulte d’une coopération de l’Agglomération Cannes Lérins avec les représentants des vallées italiennes de San Lorenzo et du Verbone, qui bénéficiaient déjà d’un contact avec la Communauté d’Agglomération Var-Estérel-Méditerranée.

Capitaliser les connaissances 

Par ce projet, les différentes communes parties prenantes du projet espèrent s’appuyer sur le partage d’expérience et la capitalisation des connaissances de chaque partenaire en matière d’inondation, ces dernières possédant des territoires voisins, allant de Saint-Raphaël à Imperia, et présentant des bassins versants aux caractéristiques hydrologiques similaires, de dimension réduite et propices aux crues éclair particulièrement dangereuses. Avec pour but final de créer un protocole commun d’alerte adapté aux crues torrentielles et exportable sur d’autres territoires. «Un référentiel regroupant les études réalisées pourra être dupliqué pour servir sur d’autres territoires ou régions», développe la mairie de Cannes. 

Un projet financé à 85% par l’Europe 

Le projet est financé à hauteur de 85% par le Fonds Européen de Développement Territorial soit 1,3M€ sur un coût total de 1,6M€. Le budget consacré par l’Agglomération Cannes Lérins s’élève à 330.297€ et concerne notamment le renforcement de la connaissance et de la surveillance hydraulique (relevés, instrumentation, diagnostics…), l’amélioration des systèmes d’alerte et de gestion du risque basé sur des modèles de simulation numérique et le déploiement de campagnes de sensibilisation et de communication tout public. Le projet doit être, à terme, intégré à l’Observatoire régional des risques majeurs comme projet pilote en matière de communication et de culture du risque et a déjà été utilisé comme base de travail pour alimenter d’autres programmes européens (Piter Pays-Sages et Croccodile par exemple).