La Région Sud a annoncé le déblocage d’une aide de 50M€ pour le département des Alpes-Maritimes, dont 10M€ immédiatement dédiés aux opérations de reconstruction.

Réunion de crise. Alors que le département des Alpes-Maritimes se remet doucement de «la plus grande tragédie qu’il ait connu depuis 1994», les élus locaux se sont réunis en fin de matinée, en la présence de Renaud Muselier, président de la région Sud, Charles Ange Ginésy, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, et Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole… en attendant la venue du chef de l’Etat en fin d’après-midi. Au programme présidentiel, visite des villages sinistrés puis délibérations avec les élus locaux pour «une aide très attendue». Avec une première victoire pour le territoire maralpin : la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par le ministère de l’Intérieur.

5M€ pour les communes sinistrées

Dès le lendemain des intempéries, les élans de solidarité se sont multipliés et la Région Sud débloquait 10M€ «dédiés aux opérations de reconstruction des communes, terrains agricoles et entreprises sinistrés». Cette aide s’inscrit dans un plan de solidarité régionale plus large de 50M€. Sur cette enveloppe, 5M€ seront alloués aux communes sinistrées, «soit une enveloppe de 400.000€ pour chacune d’entre elles», précise le président de la Région. Dans le même temps, Christian Estrosi et Renaud Muselier ont annoncé le triplement des dotations de solidarité métropolitaine 2020 pour les communes de Ilonse, Belvédère, la Bollène-Vésubie, Roquebillière, Venanson et Saint-Martin-Vésubie, soit près de 650.000€. Avec la possibilité «d’aller plus loin si le besoin s’en fait ressentir». Enfin, les entreprises pourront bénéficier de «200€ par jour et par employé» jusqu'au 31 décembre, pour faire face à cette situation exceptionnelle.  

Reconstruire l’économie

Autre mesure phare, la mise en place d’un fonds d’aide de 2M€, géré par la Chambre des métiers, pour les entreprises des communes impactées, auquel la Métropole participe à hauteur de 800.000€. Cette somme permettra d’aider environ 1.600 entreprises et 800 bergeries et laiteries (notamment l’achat de matériel et de nourriture pour les animaux). Le tout couplé à des permanences collectives afin «d’aider les entrepreneurs dans leurs démarches administratives et financières». Enfin, Christian Estrosi a demandé au gouvernement la mise en œuvre de dégrèvements de taxes et cotisations foncières et de contribution sur la valeur ajoutée des entreprises au bénéfice des entreprises touchées par la tempête, ainsi que la mise en place systématique d’échéanciers. 

Aider sans briguer le développement

Côté Métropole, 20M€ vont être débloqués «immédiatement» pour rétablir «au plus vite» les services métropolitains (routes, eau potable, assainissement, collecte des déchets, transports publics et scolaires). «Des investissements d’ampleur suivront dans les semaines prochaines», ajoute le premier magistrat. Sur le long terme «il faudra débloquer 600M€ pour tout reconstruire à l’identique». Somme que monsieur le maire s’engage à débourser «même sans l’aide de l’Etat». Néanmoins, si le gouvernement décide de mettre la main au porte-monnaie, «cela ne doit pas impacter les financements déjà engagés pour le développement économique de la Métropole».