Le parc national engage sa campagne de travaux pour la restauration des sentiers de randonnée détruits par le passage de la tempête Alex.

La tempête Alex a laissé de profonds stigmates sur le territoire maralpin et le parc du Mercantour n’a pas été épargné. Sur le terrain, les groupes de travail s’organisent pour remettre en état les sentiers de randonnée détruits par la tempête. Des travaux qui dureront trois ans, pour remettre en état près de 61km de pistes et 15 ponts, soit plus de 10% des sentiers du parc impraticables pour le moment (et 20% du réseau départemental). Le tout pour un montant prévisionnel de 3,5M€.

Des sentiers accessibles à partir de juillet

Un premier plan de 1,2M€ va être engagé pour une première phase de travaux qui doit débuter dès ce mois de juin (il aura fallu attendre la fonte des neiges pour atteindre certaines zones). Soit près de 10 fois le montant annuel habituel investi sur les sentiers. Objectif, restaurer la plupart des sentiers les plus fréquentés dès cet été (comme le GR5, le GR52 ou le GR56). Les premiers chantiers ont d’ores et déjà commencé autour du refuge de Cougourde, dans le vallon de Peirastrech et au niveau de la passerelle Sainte Claire. «Malgré les efforts faits, un certain nombre d’entre eux resteront inaccessibles au moins une partie de l’été. Certains désordres ne seront, pour leur part, pas traités avant 2022», précise la direction du parc. Néanmoins, le parc indique que tous les refuges et les «grands itinéraires» qui y mènent devraient être accessibles progressivement, à partir du mois de juillet. Il est possible de suivre l’avancement des travaux via une carte interactive régulièrement mise à jour.

Plus de la moitié des dépenses doit être prise en charge par l’Etat, le Département et le déploiement de crédits européens, le tout couplé à un appel aux financements particuliers et au sponsoring via une cagnotte participative en ligne.

Vers une hausse de la fréquentation

Après plus d’un an de crise sanitaire, les gestionnaires du parc s’attendent à une affluence «record», avec une hausse de la fréquentation estimée à 10% voire 30% sur certains sites. Un phénomène déjà observé en mai 2020, au moment du déconfinement et de la levée des restrictions de déplacement. C’est aussi l’occasion de sensibiliser les visiteurs aux bonnes pratiques à adopter en milieu naturel. Une campagne de communication autour de l’éco-tourisme est actuellement en préparation avec le CRT et le Département prévoit le lancement d’un appel à manifestation d'intérêt, doté d’une enveloppe de 115.000€.