La réalisation de la Ligne Nouvelle Provence-Côte d’Azur (LNPCA) prend un nouveau tournant avec la validation des phases 1 et 2. Point d’étape.

Du nouveau dans le dossier de la Ligne Nouvelle Provence-Côte d’Azur (LNPCA). Le secrétaire d’Etat chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, a confirmé la poursuite des phases 1 et 2 du chantier.  Une décision «en accord avec le calendrier» qui devrait permettre «la continuité des études pour les phases 3 et 4». Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Jean-Baptiste Djebbari annonçaient déjà en février dernier le lancement d’une enquête d’utilité publique. Dans un premier temps, SNCF Réseau, le maître d’ouvrage, lancera une étude dite de l’avant-projet sommaire (APS). Une étape décisive qui devrait se dérouler à l’automne 2021. Suivra alors la déclaration d’utilité publique (DUP), dernier pare-feu avant le lancement des travaux, prévu pour le début de l’année 2023. Pour rappel, le projet avait fait l’objet d’une concertation publique en 2018 et avait été approuvé par le Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI). Des propositions concernant les phases 1 et 2 avaient ensuite été validées par le comité de pilotage du 22 novembre 2019.

Une gare TGV à Nice-Ouest

La phase 1 portera notamment sur la réalisation de la gare TGV de Nice Aéroport, dotée de 4 voies à quai, des aménagements de la navette toulonnaise, du réaménagement du plateau de la gare de Marseille Saint-Charles et des voies des faisceaux Est et Ouest qui y convergent. La 2e phase concerne la réalisation des aménagements entre Cannes et Nice, et la traversée ferroviaire souterraine de  la cité phocéenne. Qualifié de «chantier ferroviaire le plus important du XXIe siècle pour la région PACA», le projet, à l’étude depuis 2005, doit permettre de désaturer les nœuds ferroviaires de la Côte d’Azur (Marseille, Nice et Toulon principalement).

La création d’une mission de financement

Autre étape importante, le financement. La création d’une mission de financement par l’Etat doit être confirmée. Cette dernière «pourrait prendre la forme d’une société de projet dédiée», précise Renaud Muselier, président de la région Sud. Elle permettrait de fixer les modalités de financement et de définir les futures étapes du chantier. «Une mission ad hoc sera mise en place au printemps pour définir le tour de table», assure de son côté Patrick Carminat, directeur du pôle émergence et maîtrise d'ouvrage, dans les colonnes de TPBM. Les deux premières phases représentent à elles-seules un coût estimé à 3,5Mds€. «Pas de DUP sans plan de financement», souligne le cadre SNCF Réseau.