La CFE-CGC, principal syndicat d’Airbus & Space, dénonce des suppressions de postes supplémentaires dans le cadre de son «plan social». Initialement, le plan prévoyait la suppression de 2.360 postes en Europe. Désormais, 2.665 postes sont menacés, dont 464 en France.

Airbus a récemment annoncé le renforcement de son «plan de réduction d’effectifs» du fait des «conséquences de la crise sanitaire». Une décision qui fait bondir la CFE-CGC, principal syndicat d’Airbus & Space.  Des réductions qui arrivent «à contre temp». Le nombre de postes supprimés annoncé en février passe ainsi de 2.362 postes à 2.665 en Europe et de 404 à 464 en France, soit 6,4% des effectifs, dénonce le syndicat.  La société avait justifié ces réductions d’effectifs par des «problèmes de rentabilité», «l’atonie du marché spatial» et «le report de plusieurs contrats de défense». Mais «d’autres moyens existent», souligne le syndicat qui indique être «vigilant à ce que les départs engendrés par ce plan se fassent sur la stricte base du volontariat, sans licenciements».

Un marché « très peu touché » par la crise

Pour la CFE-CGC, les marchés de l’espace et de la défense sont «très peu touchés» par cette crise.  Au 1er trimestre, le chiffre d’affaires d’Airbus Defense and Space est resté stable à 2,1Mds€. Dans le même temps, la division des avions commerciaux d’Airbus a chuté de 22%. Selon les chiffres avancés par le syndicat, le nombre de satellites de télécommunication commandés en 2019 a été «bien supérieur» aux 2 années précédentes, arguant que «l’ESA a augmenté son budget de 20% lors de la ministérielle de novembre dernier». La Confédération générales des cadres en profite pour rappeler, dans son communiqué, les «conséquences du plan social 2014-2015»«beaucoup d’équipes avaient vu leurs effectifs diminuer» avec, dans le même  temps, «une charge de travail en augmentation», dénonçant un niveau de fatigue, de stress et un nombre de burn-out «en augmentation». Airbus n’est pas la seule entreprise a se doter d’un plan social post-crise puisque AirFrance a récemment annoncé un large plan de départs volontaires, sur fond d’aide étatique.