Mercredi soir, le maire de Nice, Christian Estrosi, a formulé ses attentes vis-à-vis du plan de relance de 100Mds€ du gouvernement et a énoncé des propositions afin «d’y associer d’avantage les territoires».

«Notre collectivité n’a pas attendu le plan de relance pour se doter d’une politique d’investissement ambitieuse», rappelle le premier magistrat niçois entouré par ses principaux partenaires économiques, lors de la présentation, mercredi soir, de ses propositions dans le cadre du plan de relance de 100Mds€ (financé à 40% par l’Union européenne) annoncé par l’Etat. «Quand je regarde les autres collectivités, je me rassure, nous avons une longueur d’avance.» Christian Estrosi espère toutefois que ce plan bénéficie à l’échelle locale et aide à financer les 2Mds€ d’investissements déjà planifiés par la collectivité. Après s’être félicité des actions mises en œuvre (à hauteur de 60M€), le maire a exposé une série de dispositifs visant à compléter le plan de relance national. Parmi ceux-ci, le financement de programmes d’accompagnement pour 200 chefs d’entreprise d’ici la fin de l’année, «en particulier dans les secteurs du commerce, du tourisme et de l’innovation en santé», en partenariat avec la CCI, la chambre des métiers et de l’artisanat et les différents pôles de compétitivité, et l’élaboration d’un plan pluriannuel d’investissement pour les zones d’activités économiques, «dans une démarche d’écologie industrielle».

«Plus de souplesse et de temps»

«La qualité et la pertinence de nos choix d’investissement nous permettront de bénéficier pleinement du plan de relance», a souligné le président de la Métropole en en rappelant les différents volets : transformation écologique, renforcement de la compétitivité, politique culturelle et cohésion sociale. «Nous allons avoir la possibilité de déposer des dossiers auprès du préfet pour obtenir, sur des thématiques listées par l’Etat, des avances remboursables ou des subventions.» 

- Transformation écologique : modernisation de l’usine de valorisation énergétique (200M€), modernisation de la station d’épuration Haliotis (300M€), rénovation énergétique de bâtiments publics (50M€), modernisation et allongement des rames de tramway, déploiement du plan vélo métropolitain et déploiement de bornes de recharges électriques (60M€), renouveau agricole avec le projet de MIN (15M€).

- Renforcement de la compétitivité : création du pôle entrepreneurial de Carros (20M€), requalification des zones d’activité économique, élaboration d’un plan de déplacement de marchandises et remise aux normes du centre de formation des apprentis (2M€).

- Politique culturelle : création d’un campus des métiers de l’audiovisuel à la Victorine (45M€), la mise en œuvre du plan musées avec la rénovation de plusieurs établissements (20M€), la modernisation de l’opéra et l'aménagement d’une nouvelle salle de théâtre.

- Cohésion sociale : plan EHPAD du 21e siècle à Nice Meridia (48M€), requalification de la rue Trachel, de la rue Reine-Jeanne, investissement de nouveaux îlots d’habitat dégradés et notamment l’îlot Abbé Grégoire (78M€), reconnaissance du quartier des Liserons en opération d’intérêt national et rénovation des bâtiments publics.

Notons que certains de ces projets (pour la plupart) sont déjà engagés. Dans le même temps, le président de la Métropole déplore «le manque de souplesse» de ce plan de relance qui  «ne finance que des projets réalisables sous 2 ans», évoquant la «nécessité de pouvoir engager des projets de plus long terme». Par ailleurs, Christian Estrosi souhaite que le gouvernement accorde un bonus aux collectivités qui augmenteront leurs investissements et que l’Etat «s’appuie d’avantage sur les maires» et demande à pouvoir utiliser le plan de relance pour financer le futur projet du parc des congrès et des exposition (coût estimé à 240M€) pour encourager le tourisme d’affaires et le projet de la Victorine (45M€).