Le député (LREM) de la 3e circonscription des Alpes-Maritimes, fait partie des 70 parlementaires qui ont élaboré les 50 mesures pour relancer le sport français. Toutes disciplines et toutes catégories confondues.

Deux présidents dans le cadre de leurs fonctions à l'Assemblée nationale, François Cormier-Bouligeon (groupe d'études Sport) et le niçois Cédric Roussel (groupe Economie du Sport) ont rendu leur copie au Premier minsitre Jean Castex ce 24 juillet. Objectif des 70 députés En Marche impliqués : identifier 50 mesures pour relancer le sport français, lourdement impacté par la crise sanitaire, lourdement impacté aussi dans sa structuration-même. "Donner une place centrale au sport dans notre société à travers le développement du sport scolaire, du sport en entreprise ou du sport-santé", tout l'enjeu du copieux document remis au chef du gouvernement, "pour mettre tout en œuvre pour que le sport et ses valeurs irriguent nos territoires et permettent à la France de briller aux Jeux Olympiques et paralympiques de 2024." Etant entendu que dans l'esprit de Cédric Roussel, le paramètre économique ne peut être dissocié du rôle  social d'une pratique sportive. Etant entendu aussi que l'argument, côté Premier ministre, est des plus solides, comme il l'a lui-même souligné dans son discours de politique générale, où il plaçait le sport dans les filières en tête de peloton pour enclencher la relance.

Le document soumis par les 70 députés LREM n'est qu'une étape dans le grand tour du sport français : "plus largement, nous proposons de lancer un grand débat national sur le sport, pour donner aux Français un espace d'expression citoyenne pour connaître leurs attentes, leurs esporis, leurs idées, et leurs ambitions pour le 'sport d'après'" A aujourd'hui, la filière regroupe 17 millions de licenciés, 360.000 clubs, 112.000 entreprises pour 450.000 emplois et 8Mds€ de chiffre d'affaires. La crise sanitaire du Covid-19 aurait fait perdre, au total, 20Mds€ au segment, avec en filigrane la disparition de nombreux clubs pro, parmi les plus impactés par la crise.

Parmi les 50 mesures...

Citons quelques pistes tirées de ce plan LREM en faveur de la pratique sportive : la mise en place à effet immédiat d'un chèque-sport, à l'image du chèque-tourisme, ou déplafonner les trois taxes affectées au financement du sport jusqu'en 2024 (prélèvement sur les jeux de loterie, sur les mises de paris sportifs et sur les droits télévisuels) et ce afin de renforcer le budget de l'Agence nationale du Sport. Mais aussi instaurer un crédit d'impôt exceptionnel sur les dépenses de sponsoring.

Côté collectivités, un effort est clairement demandé sur le flanc de la construction ou de la modernisation des installations dédiées de proximité, tout comme l'élargissement du dispositif du 1% artistique au domaine du sport.

La proposition 6 est forcément signée Cédric Roussel : créer de nouveaux dispositifs d'épargne solidaire, pour permettre à tout un chacun de contribuer au financement du sport, c'est un peu son cheval de bataille, en et hors filière.

Une large part des mesures concernent en outre le secteur associatif, qu'il faudra soutenir comme autant de vecteurs d'intégration et d'engagement. Soutien aussi du côté structurel, avec des fédérations dépoussiérées et des plans sportifs territoriaux à l'appui.

Et le sport en entreprise ?

Outre une franche accélération côté pratique scolaire ou dans le domaine du sport-santé, avec une prise en charge par la Sécurité sociale qui devrait monter en puissance, le volet du sport en entreprise n'a pas été occulté : remboursement des licences par les comités d'entreprise, introduction des activités sportives dans les négociations professionnelles, exonération de cotisations sociales sur les dépenses consacrées à l'organisation de manifs pour le compte des salariés, et même labellisation des boîtes qui investissent dans l'activité physique intra-muros, la palette de propositions est large et grande ouverte.

Avec même de l'innovation en ligne de mire, ce qui pourrait faire plaisir à quelques enseignes azuréennes bien positionnées dans l'échappée : création d'un label French Tech Sport, déploiement d'un grand plan de digitalisation de la pratique sportive, nomination d'un référent Sport chez la team Bpifrance, lancement d'une plateforme numérique sur le tourisme sportif, et enfin création d'un volet Sport dans le Plan d'investissement d'avenir (PIA).