A l'occasion de la Fête de la science, qui se déroule du 2 au 12 octobre, la Fondation L’Oréal et l'UNESCO récompensent une jeune chercheuse originaire de Mouans-Sartoux.

Alors que la Fête de la sciences marque son coup d’envoi, la Fondation L’Oréal et l’Unesco ont clôturé la 14e édition des Prix Jeunes talents pour les femmes en sciences. Cette année, 700 chercheuses du monde entier (doctorantes ou post-doctorantes) ont participé au prestigieux concours. À l’issue de cette édition 2020, 35 candidates ont été récompensées. Parmi elles, Gaëlle Rondepierre, originaire de Mouans-Sartoux. La jeune femme recevra ainsi une bourse de recherche d’un montant de 15.000€ et bénéficiera d’un programme de formation au leadership. 

Sa passion pour les sciences s’éveille au lycée, suite à la rencontre de deux femmes, ses professeures de mathématiques et de physique-chimie, alors qu’elle étudie au sein de l’établissement Alexis de Tocqueville à Grasse. Ingénieure de formation, Gaëlle Rondepierre a étudié à l’école Centrale Paris et à l’Imperial College de Londres avant d’entamer un doctorat en physico-chimie des matériaux. Elle s’intéresse à la manière dont l’huile adhère aux surfaces dans l’eau, question-clef pour le traitement des eaux usées notamment. Au cours de sa formation, et plus particulièrement dans le cadre de sa thèse, la jeune chercheuse aura eu l'occasion de constater une plus faible représentation des femmes dans les postes de direction de la plupart des laboratoires. Une problématique qui lui tenait à cœur, et qui pousse la jeune femme à s’engager au sein de l’association Femmes & Sciences qui intervient dans les lycées et collèges : «cette sous-représentation féminine donne peu de modèles sur lesquels les jeunes filles pourraient prendre exemple pour s’engager dans une carrière scientifique», explique-t-elle.

Une sous représentation des femmes dans la science 

«Fait édifiant, environ 90% des articles de recherche sur la Covid-19 sont rédigés par des hommes. Les chercheuses ont été globalement impactées dans leur productivité, en particulier celles en début de carrière et celles avec un jeune enfant à leur charge - allant jusqu’à décroître le temps qu’elles pouvaient consacrer à mener leurs travaux de recherche de près de 20%», développe Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L'Oréal. En dehors du contexte de la pandémie, aujourd’hui encore en France, les femmes sont sous-représentées dans les études et les professions de recherche : on ne compte que 36% de femmes en doctorat, 26% en écoles d’ingénieurs et 26% parmi les chercheurs. En Europe, seulement 11% des hautes fonctions académiques en sciences sont exercées par des femmes, et, au niveau mondial, seules 3% ont été récompensées par des prix Nobel scientifiques, note l’association.