Face à une propagation «active» du virus dans certaines communes, le ministre de la Santé a annoncé de nouvelles restrictions, notamment en termes d’horaires, pour les bars et restaurants.

Les restrictions sanitaires se durcissent. Ce mercredi 23 septembre, le ministre de la Santé Olivier Véran a énoncé une série de mesures supplémentaires visant à endiguer la propagation du virus. Parmi celles-ci, l’annonce de la fermeture des bars et restaurants dès 22h, dans les villes placées en «zone d’alerte renforcée», où le taux d’incidence est supérieur à 150 contaminations pour 100.000 habitants dans la population générale et 50 pour 100.000 habitants chez les personnes de plus de 65 ans. Des horaires qui doivent encore être «décidés par le préfet après consultation des élus» et pourront donc différer selon les communes. Les villes concernées sont Nice, Bordeaux, Lyon, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier et Paris et sa petite couronne. Cette mesure ne prendra effet qu’à partir du 28 septembre afin de «laisser le temps à la consultation» entre préfets et élus. Le ministre a également précisé qu’une «liste des communes placées en zone alerte renforcée» serait publiée chaque semaine.  

«Un mélange de stupéfaction et de colère»

«C’est avec un mélange de stupéfaction et de colère que je prends acte de cette décision qui aura des conséquences désastreuses pour les patrons de restaurants et de bars déjà lourdement impactés», a réagi le président de la CPME Sud, Alain Gargani, qui se dit «surpris» et «indigné». Le patron des petits patrons de la région Sud dénonce «une décision unilatérale», déplorant l’absence de concertation avec les élus locaux. Selon lui, cette mise en application «extrêmement rapide» pénalise les restaurateurs car elle «ne laisse pas de marge de manœuvre nécessaire pour qu'ils puissent s'organiser et prendre Leurs dispositions». Une mesure perçue «comme une forme d’injustice pour bon nombre de ces professionnels qui ont mis un point d'honneur à faire tous les efforts nécessaires pour respecter scrupuleusement et à leurs frais les mesures sanitaires imposées». Alain Gargani a ensuite exprimé sa solidarité envers la filière qui «peut compter sur le total soutien de la CMPE Sud».