Dans le cadre du plan France Relance, le gouvernement a mis en place de nouvelles mesures d’accompagnement pour la modernisation de l’industrie française.

La crise sanitaire a mis à mal l’économie française et l’Etat se lance désormais dans une course pour la reconquête de ses industries. Le gouvernement a ainsi déployé, depuis plusieurs mois, une armada d’aides pour soutenir les entreprises et inciter certaines à opérer leur relocalisation sur le territoire. Avec le plan France Relance présenté le 3 septembre dernier, ce sont environ 40Mds€ qui ont été injectés dans le volet «compétitivité et innovation». Dans la même lignée, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie chargée de l’Industrie a présenté, plus tôt dans la journée, les premières mesures du volet modernisation de l’industrie de ce large plan de soutien, avec notamment le lancement d’une nouvelle enveloppe de Prêts French Fab opérée par Bpifrance. Ce dispositif, doté de 45M€, permettra de mettre en place entre 400 et 500M€ de prêts aux entreprises pour favoriser leurs investissements industriels. D’un montant compris ente 100.000 et 5M€, ce prêt est proposé sur une durée modulable pouvant aller de 2 à 12 ans, avec un différé d’amortissement de 3 ans maximum. Pour mémoire, le Prêt French Fab a été commercialisé entre 2016 et juin 2019.

Aider les entreprises à s’équiper en technologies

Autre mesure déployée, la signature d’un décret permettant l’entrée en vigueur du dispositif «industrie du futur», soutien financier à destination des PME et ETI industrielles dans leurs investissements technologiques. Cette aide s’applique aux biens relevant d’une des catégories suivantes :

- équipements robotiques et cobotiques,

- équipements de fabrication additive,

- logiciels utilisés pour des opérations de conception, de fabrication, de transformation ou de maintenance,

- machines intégrées destinées au calcul intensif,

- capteurs physiques collectant des données sur le site de production de l’entreprise, sa chaîne de production ou sur son système transitique,

- machines de production à commande programmable ou numérique,

- équipements de réalité augmentée et de réalité virtuelle utilisés pour des opérations de conception, de fabrication ou de transformation,

- logiciels ou équipements dont l’usage recourt, en tout ou partie, à de l’intelligence artificielle.

Les coûts seront ainsi réduits de 20% pour les petites entreprises et de 10% pour les moyennes entreprises et les ETI, sous certaines conditions.