Ce jeudi 4 juin, Emmanuel Macron réunissait les partenaires sociaux à l’Elysée pour envisager la meilleure solution pour «faire face au chômage qui explose» et en a profité pour mettre en place un plan de mobilisation pour «sauver l’emploi des jeunes», mettant l'apprentissage en avant.

Réunion au sommet ce jeudi 4 juin. Emmanuel Macron réunissait les partenaires sociaux (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Medef, CPME, U2P et FNSEA) à l’Elysée afin d’envisager la meilleure marche à suivre pour «faire face au chômage qui explose» et anticiper «le tsunami de licenciements qui se profile». Il s’agit du troisième sommet social depuis le début de la crise du coronavirus. Le chef de l’Etat en a profité pour présenter son plan de mobilisation pour «sauver l’emploi des jeunes»«La priorité est de tout faire pour garder l’emploi», insiste-t-on à l’Elysée. Et pour cause, d’après un rapport publié par l’INSEE, sous l’effet du confinement généralisé intervenu à partir de mi-mars, le sous-emploi bondit de 2,7 points en moyenne sur le trimestre, pour atteindre 8% des personnes en emploi, un niveau inédit depuis que l’Institut national de la statistique le mesure (1990). Ce plan s’articule autour de quatre axes majeurs, et a pour objectif premier de revaloriser les filières liées à l’apprentissage.

Redorer le blason de l’apprentissage

Première mesure, l’élargissement de l’aide à l’embauche. Désormais, les entreprises qui recruteront des apprentis entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 percevront 8.000€ pour les majeurs et 5.000€ pour les mineurs, contre un peu plus de 4.000€ précédemment. Mesure suivante : l’élargissement de l’aide jusqu’au niveau licence et à toutes les entreprises : «En moyenne 43% des entreprises recherchent des compétences», explique Bernard Cohen-Hadad, président de la CME Ile-de-France au micro de Cnews. Côté apprentis, le temps passé en centre de formation est également allongé, passant de trois à six mois. Concernant le volet mobilisation territoriale, chaque étudiant ayant formulé un vœu sur les plateformes d’orientation scolaires doit recevoir, au minimum, une offre. Objectif, «faire aussi bien qu’en 2019», quand plus de 350.000 contrats d’apprentis avaient été signés, soit une augmentation record de 16%, d'après les chiffres de l'Elysée.